I hate what is as you- pv Leah.

_Je dois être vraiment très bête pour oser dire une telle chose. Mais oui, je suis très bête donc je ne m'étonne pas vraiment. Je ne suis qu'un imbécile entrain d'envier des morts, je suis vraiment pitoyable. Je ne mérite tellement pas de vivre, je ne réussis rien, j'échoue dans tout ce que j'entreprends, je fait de la peine aux gens, je les blesse profondément et avec tout sa je me pourrie de l'intérieur. Il arrive parfois que des gens soit mort tout en étant vivant physiquement, c'est mon cas, enfin, il me semble. Je passe mes journées le visage sans expressions, les yeux rivés sur le sol nu et mon regard est vide, peiné, noir et blanc. Ma peau est glacée comme si je sortais de mon congélateur, je suis blanc comme la neige, et figée. J'ai bien peur que si je fais un geste trop précipité, mes os se brisent et chaque parties de mon corps explosent en des millions de petits cristaux blanc... C'est fort impossible pourtant. Aujourd'hui, je n'ai plus grande raison de vivre si ce n'est ma petit sœur, en même temps, même elle je ne la comprend pas. Avec tout ses délires de renier notre vocation. Nous sommes fait pour tuer alors tuons, point.

J'avançai entre les pierres, la tête penché en arrière, les yeux fermés. Je connais cette endroit comme si s'était mon cerveau, je ne risquai pas de me prendre les pied dans un tombe. Depuis mon plus jeune age, je viens trainer dans cet endroit lugubre. Je ne viens pour pleurer personne, je ne connais personne enterrer ici, je viens juste pour marcher et réfléchir. Il m'ai arrivé une fois d'y rester une nuit entière, les yeux fermé, l'esprit en pleine réflexion.

La brise fraiche caressait mon visage chaque seconde un peu plus. Une goutte s'écrasa sur ma joue, continuant son chemin sur mon coup et à l'intérieur de ma chemise, surement trop légère pour cet endroit. Ici, il pleut environ 350 jours dans l'année... Il faut croire que cette nuit en faisait partit. Mes yeux s'écarquillèrent et mes mains cherchèrent furtivement le capuchon du blouson en cuir noir que je venais d'enfiler. Je déposai lentement la capuche encore froide, sur ma tête, mit mes mains dans mes poches et reprit mon chemin. Il était environ deux heure du matin quand je m'arrêtai devant la tombe de Grand-mère paternelle; Calissa. Je souris. Je me repassai des images d'elle dans ma tête. Calissa qui rigole, Calissa qui sourit, Calissa qui joue avec ma petite sœur... Un tas de scène quotidienne de mon enfance. Minute mélancolique.

Je repris mes esprits avant de m'assoir sur un tronc d'arbre un peu plus loin. La pluie ne cessait de tomber sur le sol, sur mes joues meurtries. A ce moment précis, j'eus vraiment l'impression d'être seule sur terre.

Un bâillement. Un soupir. J'avais souhaité passer la nuit dans mon appartement, en compagnie de ma colocataire chasseresse, à .. lire un bouquin. J'aimais la littérature, mais pas au point de passer des heures à lire. Et certainement pas pour passer une nuit assise dans un fauteuil avec une lumière faiblarde, une tasse de thé dans la main. Ce n'était pas moi, pas moi du tout. J'avais cependant réfléchi à ce qu'une petite Pimprenehl avait dit, et m'essayait à la vie .. normale. Si on pouvait le dire de cette manière. Mes yeux s'attardaient bien trop souvent à la fenêtre, par laquelle l'on pouvait voir une bonne partie de la ville, et je ne pouvais cesser de penser à tous les innocents qui se faisaient bêtement aspirer le sang par ces vampires. Aux loups, qui tuaient sans ménagement des victimes prises au hasard. Les sorcières qui ensorcelaient de pauvres personnes sans défense .. Attention, sur le livre. Ne pas penser à ça. Mes doigts étaient crispés sur les pages, et mes longs ongles s'y étaient enfoncé suffisamment pour laisser une trace qui ne partirait pas. Je jetai sans ménagement le livre sur une table non loin de moi, et entreprit de soupirer. Pouvais-je vraiment me passer de tuer pour une nuit ? J'étais accro. Pouvoir prendre une vie pour en venger tant d'autres, c'était ce que je faisais. C'était tout ce que je faisais, et tout ce que je savais faire. Il ne fallait pas que je prétende pouvoir aspirer à quelque chose d'autre.

J'entreprenais quand même de sortir par la porte de ma chambre et de descendre les escaliers comme une fille normale, moi qui avait prit l'habitude de sortir par la fenêtre, et arrivait dans la rue noire. J'aspirais une grande quantité de l'air glacé, un sourire sadique au visage. La nuit, c'était mon élément. Je me sentais bien. Avec une grande confiance en moi, je m'engageais dans les rues pavées, avec l'envie irrésistible que n'importe quel monstre se jette sur moi avec rage, pour que je puisse lui enfoncer un couteau et entendre le bruit de la lame contre la chair. Peut-être étais-je vraiment mauvaise. Et après ? Je ne m'en lassais jamais.

**

Cela faisait une heure que j'étais sortie. Une heure, et pas un monstre ne s'était présenté à moi. Ma patrouille devenait incroyablement ennuyante. Allais-je vraiment passer une soirée aussi calme ? Il me fallait être en compagnie de quelques morts, tout du moins. Je me dirigeais vers le cimetière, pour reprendre mes esprits et peut-être m'entrainer aux arts martiaux contre quelques arbres sans défense, énervée de cette nuit peu concluante. Mes yeux s'étaient habitués à la noirceur, et je pouvais percevoir tout assez facilement. Je ne pouvais affirmer avec certitude y voir aussi bien qu'au jour, mais j'étais maintenant tellement habituée à me balader la nuit que la vision infrarouge ne ferait qu'une petite différence. Les tombes arrivèrent bientôt dans mon champ de vision, et je m'engageais avec mes chaussures plates, pour une fois, dans l'herbe fraiche. Je pouvais même espérer apercevoir un petit vampire par ici, on ne savait jamais. Il y en avait qui avaient le sens de l'humour. Même si j'étais habituée à sentir le froid, je rentrais mes deux petites mains dans ma veste et prenait un pas assez rapide.

Il n'y avait pas que le froid qui allait venir me chercher, mais également la pluie. Bien vite, des gouttes trempèrent mes cheveux et mes vêtements. J'aimais la pluie, mais cela baissait nettement la visibilité. Je ne savais pas si j'allais prévoir si un de mes ennemis arrivait pas derrière, surtout que le bruit des gouttes qui s'écrasaient au sol était insupportable. Cela brouillait tous mes sens. D'un autre côté, j'adorais sentir l'eau couler sur ma peau. Il fallait bien quelques avantages et défauts. M'étant éloignée un peu des endroits pourvus d'arbres, je me dirigeais vers un endroit pour m'abriter, et pouvoir avoir une meilleure vision d'ensemble du cimetière. Plus je m'approchais, plus il me semblait distinguer une silhouette, au pied d'un arbre. Qui était assez masochiste pour venir la nuit, quand il pleut, dans le cimetière (moi, par exemple ?). J'espérais en silence que ce soit quelque chose de pas humain du tout, histoire que je puisse m'amuser, mais quelle fut ma surprise en m'approchant de voir un inquisiteur, avec qui j'avais passé du bon temps l'espace d'une nuit. Remarque, qui n'avait jamais passé de bon temps avec moi ? Je m'approchais de lui, sans sourire au visage, mais avec l'espoir qu'il accepterait de patrouiller avec moi. Je savais qu'il m'en voulait, à cause de sa petite amie, mais après tout .. Je n'avais rien fait de mal, moi. C'était lui qui avait trompé.

Comme il ne semblait pas m'avoir aperçue, je fit un petit détour pour m'approcher de derrière lui. Mes pas étaient inaudibles, par rapport au bruit de la pluie. Lorsque ma distance fut à peu près raisonnable, je me jetais sur lui, telle une vampire, et enfouit ma tête dans son cou, comme si j'allais le mordre. Je reculai alors ma tête, toujours sans sourire, et m'accroupissais à côté de lui. « Et voilà. Tu es mort. » Je passai une main dans mes cheveux, pour laisser s'échapper quelques gouttelettes, mais ils étaient déjà tous raplaplas. Je devais ressembler à un rat mouillé. « Tu fais quoi ici ? Vu ta position, tu n'as pas l'air de chasser. Je me trompe ? » J'espérai, vainement peut-être, qu'il ne me rembarre pas comme il avait déjà pu le faire.

Son regard me refroidit quelque peu. De quel droit prenait-il la liberté de me regarder ainsi ? Je lui aurait brisé la nuque si jamais je n'avais quelque respect à son égard. Et si il n'était non plus un de mes fidèles compagnons Inquisiteurs. Mais maintenant, compagnon, j'y croyais moins. Était-ce ma faute s'il ne tenait pas l'alcool ? Je devais avouer que c'était moi même une des rares fois où la boisson était descendue dans ma gorge, et j'espérais la dernière. Je ne m'en voulais pas, car moi, je n'avais rien fait de mal. Ou en tout cas, moins que lui. Pour une fois que je faisais des efforts pour être un minimum gentille, ça tombait bien à plat. Remarque, je n'allais pas arrêter pour autant, parce que je savais qu'il se complairait mieux dans la Leah froide que la Leah toute douce. Enfin, douce, comme une lionne, quand même. Je gardai ma position accroupie et lançait un regard vers le ciel, comme si j'attendais un signe divin, et sa voix glaciale retentit dans mes oreilles.

« Ne me parle plus jamais. » Je ne me retenais pas de rire, en lui adressant un regard amusé. J'aimais le fait qu'il jouait le méchant. D'ailleurs, tous les gens qui jouaient les méchants m'amusaient, même si moi je ne faisais également que ça. Le voir sur Andrev ne me réussissait pas vraiment , et je m'autorisais à poser ma petite main sur son épaule trempée. « Je crains de pas pouvoir accomplir votre volonté » Aimant jouer avec mon habileté, je me dirigeais rapidement et me retrouvait en deux temps trois mouvements de l'autre côté de mon cher. J'aurais adoré, qu'il se venge en voulant repasser une nuit avec moi. Cela arrivait, pour les masochistes. Andrev avait l'air assez torturé.

« J'ai l'impression que les monstres jouent à cache cache cette nuit .. » J'avais l'habitude d'user de nombreux adjectifs pour qualifier les choses. Mais je ne m'autoriserais jamais à les appeler personnes. Un petit bruit me fit tourner la tête, et je n'aperçus qu'une petite bête qui s'abritait. J'avais envie de me battre, que diable ! Mais pas avec Andrev. De son côté, je suis sure qu'engager un petit combat avec celle, c'est ce qu'il devait pensé, avait ruiné son couple lui ferait bien plaisir. Dans un sens pervers. « Ne sois pas grognon. Ça ne te va pas. » Je haussais les sourcils et laissait tomber ma tête en arrière, pour recevoir les gouttes d'eau qui se faufilaient entre les feuilles, en plein dans la figure.

Pouvais-je pousser plus loin la provocation ? Surement, que je le pouvais. J'aurais pu l'enlacer, l'embrasser sur la joue, sur les lèvres, et même essayer de lui enlever son t-shirt. Et après ? Il fallait que j'attende un peu, quand même. Que mon plaisir sadique soit à son maximum. Je me faisais peur, parfois. Vraiment ? Non. J'étais comme ça. La douleur et le plaisir n'étaient séparés que par une fine cloison, que je m'amusais à démolir avec un énorme marteau. Sado masochiste.