••PUSHED IN THE STRANGE.
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 Leah « To win you've got to stay in the game. »

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MessageSujet: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyVen 13 Fév - 16:16

    • Carte d'identité;

    - NOM(S) : Fleming. Un nom qui n'évoque absolument rien, étant donné que mes parents sont passés dans l'au delà depuis bien longtemps. Je ne décline jamais mon nom, même lorsque l'on me le demande. Après tout, quel intérêt ? Ce n'est pas ce que nous sommes censé être qui nous définit. Je n'aime pas les définitions, de toute façon.
    - PRENOM(S) : Mon seul prénom est Leah, et je dois vous avouer être aussi désappointée que vous. Comment ne pas exploser de rire lorsque je le prononce ? Il semble être fait pour une gamine. Je hais les gens qui ne me prennent pas au sérieux, et Leah n'aide pas. Néanmoins, n'aimant pas les prétendus "petits surnoms", je préfère encore que l'on m'appelle comme on l'a écrit sur mon acte de naissance.
    - AGE & LIEU DE NAISSANCE : 21 ans, et pas depuis un moment. Concernant mon lieu de naissance, je dois vous avouer n'en avoir aucune idée. Mais disons quelque part en Amérique, voulez vous ?
    - EMPLOI/NIVEAU DE SCOLARITÉ : Je me consacre uniquement à ma tâche d'inquisitrice.

    • Et sinon ?

    - PSEUDO/NOM : Bou
    - AGE : 15 ans
    - PERSONNALITÉ SUR L'AVATAR : Kristin Kreuk
    - VOTRE AVIS CONCERNANT LE FORUM : Design parfait, contexte très intéressant, beaucoup de postes vacants et développés ... Chapeau bas !
    - OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Pub rpg design
    - COMBIEN DE FOIS PENSEZ VOUS VENIR ICI ? 7/7
    - AUTRES ... Nop'
    - CODE : Validé par Owney.


Dernière édition par Leah Fleming le Ven 13 Fév - 21:20, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyVen 13 Fév - 16:27

    Introduction

    « Ouhh mais qu'est-ce qu'elle est en train de faire celle là ? Leah, viens par ici ! Allez, ne fais pas la ronchonne pour la photo .. Ouistiti ! Ouistiti ! Allez ! »
    Vous y avez cru, hein. Je ne me souviens pas de la première année où mes genoux (le mode bipède n'était pas le mien à cette époque) ont foulé la grande Terre, et je n'ai aucun souvenir pour vous la raconter. Je n'ai aucunes photos, aucuns parents proches qui me raconteraient des petites anecdotes, et surtout, pas les deux protagonistes de l'histoire. Mes parents. Je pourrai vous dire qu'ils me manquent, mais ce serait vous mentir, et une chose que je peux vous affirmer est que je hais le mensonge, sous toutes ses formes. Je ne les connais pas, il n'est pas alors nécessaire de me prendre en pitié d'avoir pratiquement vécu toute mes 21 années en orpheline. Je hais également la pitié, et tout ce qui l'accompagne. Je n'imagine pas de toute façon que cette petite année perdue de ma vie ait été tellement importante, et que mes parents m'aimaient tellement s'ils sont allé se suicider de cette façon en me laissant à moi même. Mais vous comprendrez tout par la suite, et interdiction de verser de petite larme.

    First

    J'étais une trouillarde. J'étais extrêmement sensible. J'étais une véritable lavette. L'orphelinat, ce n'était vraiment pas une chose pour moi. Chaque petit commentaire de la part de mes camarades faisait rapidement monter les larmes à mes yeux, et il était impossible pour moi de me défendre lorsque l'un d'eux se mettait en tête de me frapper. Une poupée de chiffon que l'on pouvait martyriser comme l'on pouvait. Pas besoin de vaudou, tout le monde me martyrisait parce que je ne savais pas comment me venger, tout simplement. A cet âge là, j'étais naïve, et trop innocente. Je ne comprenais pas le sens de leur acte, me frappaient-ils à cause d'un trop plein de rage à cause de l'abandon dont ils ont été cas, ou juste parce qu'ils avaient envie de se défouler. Servir de punching-ball ne me dérangeait pas trop, au moins, je faisais plaisir aux autres. D'une certaine manière. Serviable, gentille, maladroite, naïve, souriante .. Même dans les conditions dans lesquelles tous les autres enfants et moi même étions obligés de vivre. L'orphelinat n'était pas un grand bâtiment, propre, avec un personnel aimant. Il ressemblait en tout point à ceux des films, avec des occupants détestables, de la bagarre et de la fraude. S'amuser, nous ne connaissions pas vraiment, étant donné que nous étions obligés de récurer le plancher durant nos heures de pause. Nous travaillions sur des livres qui dataient de plusieurs années déjà, et encore, exceptionnellement. « Pas étonnant qu'elle soit là depuis si jeune .. Qui voudrait d'une enfant pareille, r'gardes la .. » Je relevai ma tête, écartant quelques mèches grasses de cheveux qui retombaient sur mon visage, que l'on pouvait appeler par toutes sortes d'adjectifs excepté propre. J'étais une bonne poire, et je le savais très bien. Je me contentais de faire un sourire dans leur direction, car je ne savais faire que ça. Envoyer des sourires débiles, idiots, à droite à gauche, lorsque j'étais triste, lorsque j'étais en colère (ce qui m'arrivait rarement), lorsque j'étais vraiment heureuse. Cette dernière par contre était bien rare. A cette époque, je m'occupais vraiment de qui pouvaient être mes parents. Je ne racontais à personne qu'ils étaient morts, peut-être parce que je me complaisais dans toutes les petites remarques qu'ils pouvaient faire à mon égard. Pendant ce temps, je priais Dieu et espérait qu'ils soient tous les deux au paradis. Aussi horrible soit-il, il semblait que cet orphelinat n'avait pas été choisi pour rien, étant le plus religieux que l'on pouvait trouver dans les environs. Ils auraient du aller faire une petite visite là bas, mes parents, avant de m'y envoyer, dans un enfer pareil. Mais bon, pas la peine d'avoir de regrets.

    « A TABLE ! » Je me ballottais difficilement dans le dortoir, jusqu'à rejoindre les escaliers grinçants qui nous menaient jusqu'au réfectoire, si la grande pièce où l'on mangeait pouvait être appelée ainsi. Les autres résidents me poussaient sans ménagement, et je suivais une trajectoire très aléatoire. J'étais comme ça, à ne jamais marcher droit, depuis que j'étais toute petite. De plus, j'avais l'habitude de tomber à presque chacun de mes pas, comme si j'avais un trouble sérieux de l'équilibre, ou un stade d'atrophie spinocérebelleuse primaire. Je n'aimais pas être en groupe, et ça me gênait affreusement. J'avais l'impression que tout mon thorax se contractait et m'empêchait de respirer, tandis que mon cœur s'amusait à battre plus vite, pour le fun j'imagine. Je me sentais serrée, en train d'étouffer, mais bien sûr, je ne me plaignais jamais. En fait, à cette époque là, on pouvait très bien me qualifier de muette. Je ne parlais jamais, ou alors simplement pour des phrases courtes ou des interjections, car je n'en voyais pas vraiment l'intérêt. Les autres ne m'adressaient la parole que pour me faire des reproches, et comme on me l'avait enseigné, je pensais que Dieu me mettait juste à l'épreuve. Que c'était pour trouver le bonheur, ensuite. Contrairement aux autres, peut-être, je ne pêchais jamais, et j'en étais fière. « Asseyez vous, vite ! » Je prenais place à l'extrémité de la grande table la plus proche de la sortie, pour me sentir un peu mieux. Des bols nous furent distribués, et la même bouillie/soupe étrange nous fut versée à l'intérieur. Je mangeais, en silence, tandis que les autres ne se gênaient pas pour profiter du moment pour parler et rigoler à haute voix. C'était un des seuls moments où les surveillants s'éclipsaient, pour on ne savait quelle raison, et ils en profitaient bien. Bien que ça ne faisait plaisir à personne, nous étions obligés de manger ce mélange écœurant. Moi, je ne finissais jamais, tout simplement parce que j'étais amie avec la cuisinière, parce que je l'aidais régulièrement pour diverses tâches sans jamais rien demander en retour. Maintenant, elle me suppliait pratiquement de manger les petites friandises qu'elle ramenait exprès à l'intérieur pour moi. Dans un sens, c'était ma seule amie, et je m'en contentais très bien. Je ne connaissais pas vraiment l'amitié à cette époque là, et je pensais là que ce n'était qu'une autre épreuve.

    Sachant ce qui allait m'attendre au chaud dans le fond de la cuisine après le repas, je ne me forçais pas à finir mon bol. Voyant à côté de moi un petit, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam, qui semblait particulièrement affamé, je poussais mon bol vers lui pour ne pas gâcher de la nourriture, et pour faire preuve de gentillesse. J'esquissais un sourire qui se voulait doux et chaleureux, mais il remuait la tête pour refuser mon geste. Croyait-il que j'avais pitié ? « Tu .. peux le manger. Si tu as faim. Enfin .. » Des rires retentirent autour de moi, et je sentais leurs regards peser sur ma petite personne. Je laissais mes yeux promener leur regard sur le sol récuré le matin même, pour ne pas avoir à affronter tous leurs petits airs vicieux et pervers. « Tu crois qu'y va manger ça ? A tous les coups, t'as craché d'dans. » J'avalais ma salive difficilement, et relevait quand même la tête dans un excès de courage démesuré. « Non, je .. Je voulais juste être gentille. Pourquoi est-ce que j'aurais fait ça .. » Je roulais mes yeux dans leurs orbites pour vite faire disparaître les quelques larmes qui voulaient se frayer un chemin. Pleurer devant des gens comme ça, c'était comme un suicide. « Oh voyons ! La gentille p'tite Leah donne sa nourriture dégueulasse à tous ceux qui veulent ! » « Arrêtez .. » Je haïssais le personnel de ne pas surveiller les autres enfants à ce moment là. Je ne pouvais pas me lever pour m'enfuir dans les dortoirs, un ça ne servirait à rien ils me suivraient, et deux, nous étions obligés de rester assis durant toute la durée du repas. Maudite. « Tu crois que si t' étais si gentille, tu s'rais pas avec tes parents à c'moment là ? » Mes mains se serrèrent sur mes maigres habits, pas mes parents. Pas encore. « Ils doivent se la couler douce à n'pas avoir à s'trainer une môme comme toi .. » Après tout, je n'avais pas grand chose à perdre. Tandis que les larmes commençaient à perler sur mes joues, je me levais dans un accès de tristesse et me dirigeait vers l'ouverture qui me séparait du hall, lorsque je sentis une main sur mon épaule qui me poussa violemment. Avec mon manque cruel d'équilibre et de réflexes, j'allais m'écraser durement contre le mur qui se tenait à côté de moi, non sans que mon cou craque quelque peu à leur plus grande joie. Mais je n'avais rien de cassé, heureusement. « Laisses moi .. » Le petit groupe se leva bien vite pour venir autour de moi, et ma sensation d'étouffement ne fit que s'accroitre. « Bon d'accord. Tu veux que je te dises ce que je pense vraiment ? Ta mère est une pute, et elle a eu un accident. Ça arrive. » Mes dents se serrèrent tandis que des mains s'emparèrent de mon col, pour me relever et me plaquer au mur. « Regardes moi ! » Mes yeux embués remontèrent lentement jusqu'au visage dégoutant d'un de mes camarades de dortoir. Je restais quelques secondes fixes, à le regarder dans mes yeux, et je me surpris à avoir mon premier regard fier. Sans même réfléchir, je relevais ma main, celle qui n'avait pas été endolorie et projetée du côté du mur, et lui envoyait un poing dans la figure. Ne s'y attendant pas, il tomba en arrière, s'attirant les rires de ses compagnons. Je le saisissais alors par le col à son tour et lui adressait un regard mauvais. « Ne t'avises jamais. Jamais de reparler de mes parents. Tu as compris ? » Je lui envoyais un coup de pied dans la figure, histoire qu'il n'aie pas l'envie de prolonger la petite dispute, et retournait m'asseoir à la table, suivie bien vite par le reste de tous les enfants. J'appris la fierté, la colère, et l'excitation des coups, qui ne me quittèrent plus à partir de cet instant.

    Second

    Comme pratiquement tous les jours, j'étais assise sur mon lit. On m'avait attribué celui dans le meilleur état qu'il soit, même si j'avais du casser quelques doigts pour cela. Des regards effrayés s'affairaient dans ma direction, auxquels je répondais par les plus noirs que je pouvais connaître. On pouvait sans aucun doute dire que j'étais la petite terreur de l'orphelinat, même avec ma petite taille et mon sexe féminin. Je m'étais entrainée et maitrisait bien l'orphelinat-kwondo, qui consistait dans le fait que tous les coups étaient permis et qu'il n'y avait pas de règles. J'étais forte, et je n'avais aucun regret à taper tout ce qui se mettait dans mon chemin. Il n'y avait qu'une petite minorité qui s'essayait, de temps à autres, à se mettre dans mon chemin, et la petite bande de gars qui me suivaient à la trace s'occupait de réduire leur action à néant pour ne pas que j'aie à me salir les ongles. J'aimais le pouvoir, je l'adorais. Savoir que tous les autres s'adaptaient à ce que je voulais bien faire au lieu de l'inverse me donnait des frissons d'excitation. Les seuls sourires que j'osais accorder aux autres depuis quelques années étaient sadiques, ironiques, sarcastiques. Celui qui osait même accorder un méchant regard, un mouvement suspect, ou prononçait des paroles qui pouvaient être prises comme offensantes pour moi se voyait immédiatement tordre quelque uns de ses membres. La pitié, il était évident que je ne connaissais pas ça. La compassion, encore moins. « Leah ? » Je relevais lentement la tête, et esquissait un sourire pervers devant un de mes plus fidèles, qui m'apportait surement une bonne nouvelle. « On a saisi ça d'un p'tit nouveau. Ça va te plaire. » Il me tendit un paquet de cigarettes, et je le remerciais, si on pouvait le dire comme ça, d'un signe de la main, pour le sommer de se retirer. Je ne pouvais bien sûr pas fumer dans les dortoirs, mais on m'avait déniché une bonne planque qu'aucuns des surveillants ne connaissait dans la cour. Je me promettais d'y passer quelques minutes plus tard, et appréciait le silence qui régnait dans la pièce. Grâce à moi, bien évidemment.

    Des bruits venant du rez de chaussée me firent tendre l'oreille, et j'entendais bien vite un enfant monter les escaliers rapidement, surement pour venir me faire un rapport. Je vis au pas de la porte un enfant essoufflé et les joues rougies, par le froid sans doute, et le gratifiait d'un regard interrogateur. « Leah .. Leah .. » Je me relevais et, d'un pas lent et félin, me dirigeait vers lui avec une grâce sans pareille. « Parles ! » Je passais allègrement une main dans mes cheveux et me reposait sur ma hanche, en le fixant d'un regard pénétrant « Il y a .. Un vieux monsieur, en bas .. On dit que c'est pour vous .. » Je me tendais. Pour moi ? Je n'avais jamais de visites. Était-ce quelqu'un pour m'adopter ? Surement pas. Je venais d'avoir 16 ans le jour même, et sachant que j'aurais ma majorité dans une paire d'années, personne ne serait assez fou pour m'accueillir chez lui. Vraiment ? Mes yeux commencèrent à briller. Peut-être que c'était une connaissance de mes parents, qui venait me souhaiter un joyeux anniversaire. « Bien. Tu .. tu peux partir. Merci. » Il resta un moment abasourdi, il était vrai que le merci ne passait jamais l'enceinte de mes lèvres pour se répandre dans l'air, et partit bien vite en courant de peur que je ne prenne l'idée de le frapper. Je me retournais, et allait m'asseoir, en attendant qu'une des surveillantes vienne m'appeler pour le visiteur. Tous les scénarios possibles passèrent dans mon esprit, et je l'avouais, plutôt optimistes. Ce qui, entre parenthèses, m'arrivait vraiment rarement. Lorsque des pas se rapprochèrent du dortoir, je retenais ma respiration et me retournait vers la porte, qui s'ouvrait. Une silhouette âgée se tenait dans l'ouverture, et je le fixais, observatrice. Comme si je voulais percevoir un petit air de famille avec ma propre apparence physique, ou quelque chose de ce genre. Il se dirigea vers moi, et me tendit une lettre. Lorsque je relevai la tête pour lui demander qui il était, ou qu'est-ce qu'était tout ce manège, il était déjà parti, et je n'étais pas assez impolie pour aller lui courir après. Le papier blanc dans les mains, je me rasseyais, les yeux embués. Cela faisait des années que je n'avais pas pleuré, mais ça avait fait également des années que je n'avais pas pensé à mes parents. J'ouvrais l'enveloppe et en sortait une feuille parfaitement pliée, avant de tuer mes yeux sur l'écriture qui ornait la page.



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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyVen 13 Fév - 16:47

.. Parce que je suis un peu paranoïaque Very Happy

    Je commençais par observer la signature, pour savoir déjà qui m'envoyait cette lettre, première lettre que je recevais de ma vie, et failli laisser tomber la feuille de surprise en voyant le nom de mon père, et de ma mère. Je ne savais pas si elle avait été écrite par l'un ou par l'autre, mais je ne pouvais m'empêcher de rire nerveusement en pensant qu'un de mes parents écrivait aussi mal qu'un médecin. Je déglutissais difficilement, et commença ma lecture, mes yeux s'écarquillant de plus en plus à mesure que les mots défilaient dans mon esprit. « Inquisitrice », « sorciers », « vampires », « loups garous » .. Je pensais à une blague d'un de ces idiots qui étaient contre le régime que j'avais instauré dans la maison. Je ne trouvais ça pas du tout, mais alors pas du tout marrant. Mais en y réfléchissant, pourquoi seraient-ils allé jusqu'à payer un vieux monsieur pour m'apporter la lettre ? Et pourquoi m'auraient-ils prévenu ? Non. Mais comment pouvais-je croire une telle chose ? Les mots se mélangèrent dans ma tête, et je m'allongeais pour laisser mon cerveau avaler tout ça. Comme si toutes ces choses .. paranormales ? Surnaturelles ? Existaient. N'importe quoi. Peut-être que je n'avais pas saisi les mots, à cause de l'écriture pitoyable .. Je me refaisais une lecture, en trouvant exactement les mêmes mots. Est-ce que je pouvais le croire ? Servir la cause de Dieu en exterminant toutes les races autres qu'humaine. Ça semblait bien marrant. Trop, marrant, même. Descendante de ceux qui avaient tué les sorciers de Salem ? Tout cela était trop beau. Comme si on m'avait vraiment confié une mission divine, à moi, la pauvre petite orpheline de Leah. Le fait que mes parents soient morts de façon si étrange devenait quand même plus clair dans mon esprit. Que croire ? Que faire ? Je repliais la lettre, la rangeait dans son enveloppe, et l'enfermait dans le tiroir. De toute façon, il me fallait attendre encore deux ans pour sortir de cet enfer, à cette date là, je pourrais me rendre compte par moi même de la réalité des choses. Avec un rire presque diabolique, j'observais le plafond en pensant à tout ce qui allait bien m'arriver lorsque j'aurai 18 ans. Cela était beaucoup trop beau.

    Third

    Le bruit de mes talons hauts résonnait sur les pavés de Raven Gate. Tous mes sens étaient en affut, mes oreilles du moindre bruit, mon nez de la moindre odeur, mes yeux du moindre mouvement suspect. Mon sixième sens était en alerte, je savais qu'il n'était pas loin. Au rythme de mes pas rapides, mes cheveux longs et bouclés, noirs comme la nuit ce soir là, se balançaient de droite à gauche en heurtant mes épaules frêles. Mon physique avait un avantage, rares étaient ceux qui, en me voyant, me reconnaissaient en tant qu'inquisitrice. Petite, maigre, sans grande masse musculaire apparente. Et pourtant, j'étais douée. Très douée. Mes yeux noisette bougeaient rapidement dans leurs orbites, et je contrôlais au maximum la respiration qui faisait se soulever ma petite poitrine pour être la plus inaudible possible. Il fallait que je l'achève. Un long couteau était rentré dans la manche de ma veste en cuir, frôlant la peau froide, blanche et douce de mon avant bras, et j'étais prête à le sortir pour me défendre. Les vampires étaient, selon moi, les proies les plus difficiles à attraper. Pour qu'une simple humaine arrive à tuer une créature de ce genre, il fallait beaucoup de force, d'agilité, de vitesse, et surtout de courage. Il ne fallait jamais perdre son sang froid, et rester en toute alerte à chacun des mouvements. J'avais toutes ses qualités, étant donné que ma vie se résumait à mon « métier » en quelque sorte. Non, à ma destinée, celle d'être une inquisitrice et d'épurer ce monde de toutes les mauvaises créatures qui y habitaient sans se soucier de rien. Je les haïssais, sans raison apparente pourtant, et la volonté de vouloir continuer la tâche que ma lignée avait toujours fait me tenait vraiment à cœur. C'était comme imprimé dans mon être, et la première fois que j'avais rencontré une de ces créatures, j'avais su. Alors lorsque j'avais vu cet homme entrainer cette fille dans une petite rue sombre, j'avais compris, et avait mis au point un stratagème pour me retrouver à sa place. Feignant être une de ses amies, je l'avais fait ramenée et m'étais substituée à elle dans ce petit rendez vous sanglant. Jouant la simple d'esprit, je m'étais laissée entrainer au fin fond de la ville, dans les endroits les plus abandonnés, et avait dévoilé mes atouts à la dernière minute. Malheureusement pour moi ce soir là, j'avais mal calculé mes coups, et il avait réussi à s'enfuir. Je connaissais suffisamment les vampires pour savoir que celui là n'allait pas partir pour toujours, et qu'il attendait juste le bon moment pour se jeter sur moi. J'allais le tuer.

    Peut-être que je n'aurais pas du aller chasser toute seule, et aurait du amener un de mes frères adoptifs avec moi. Austin ou Llyod étaient de très bons compagnons pour ce genre de missions, mais je préférais largement agir en solitaire, même si le risque était trois fois plus grand. Me faire tuer, cela ne me faisait pas peur .. Car j'avais la certitude que ce n'était jamais moi qui allait perdre. C'était l'autre, comme ça l'avait toujours été. « Aidez moi ! » Le vampire avait du trouver un petit casse croute en route. Ce que les humains pouvaient être naïfs, et imprudents, à se promener dans ce coin de la ville à une heure pareille. Mes pas se firent plus rapides, jusqu'à courir, et je me dirigeais vers ce que je croyais être la source du bruit. Courant pour le moins rapidement, j'arrivais bien vite à la petite rue étouffante dans lequel il s'était terré, et me voyant, le vampire jeta sa proie par terre, celle-ci s'étant évanouie. J'espérais qu'elle n'était pas morte, et restait face à face avec le vampire. Le découper en morceaux, et le bruler, comme si c'était facile. Je regrettais que les légendes des pieux, de l'eau bénite et des croix n'étaient pas réelles, et flattait les autres couteaux cachés derrière mon dos. J'étais également dotée d'un pistolet, et d'un tazzer que j'avais piqué au commissariat. Beaucoup trop équipée, peut-être, mais il valait mieux prendre trop que pas assez. Peut-être que je m'étais surestimée, le monstre paraissait incroyablement musclé. Il s'avança vers moi d'un pas lent, qui se voulait sans doute impressionnant, et je me déplaçais rapidement pour repérer une faille et taper lorsqu'il ne s'y attendrait pas. Je décidais d'attaquer, et m'approcha de lui pour le poignarder, mais me prenant de court, il me projeta sur un mur, faisant craquer quelques petits os qui se trouvaient dans mon corps. Je poussais un juron de douleur et me relevait aussi vite que je le pouvais, pour ne pas qu'il saisisse l'occasion de m'achever. La douleur n'était qu'une invention de mon cerveau pour me stopper, je pouvais continuer. Un second bruit me fit relever la tête, et une silhouette atterrit, par on ne savait quel miracle, à côté de moi. Je ne le connaissais pas des inquisiteurs. De toute façon, le temps des questions était écoulé, que déjà le vampire chargeait sur cet autre inconnu, qui lui planta un long couteau dans le bras. Je me délectais du son que produisait la lame, qui s'introduisait dans la peau dure et blanche de la créature et des autres qui suivirent, avant que le bras vole dans l'air. Il devait être vraiment, vraiment doué, et je n'allais pas me plaindre. Rattrapant le bras à terre, je faisais tout pour qu'il n'ait pas l'idée de rejoindre son corps original, et le gratifiais de quelques coups de couteau avant d'aller aider mon sauveur à découper plus le corps de ce monstre.

    Avant d'attaquer, je jetai un regard vers la jeune femme qui s'était fait mordre, et vit avec soulagement que celle-ci tentait de se relever. Je n'aurais pas sa mort sur la conscience, de n'être pas arrivée assez vite. Tandis que mon compagnon essayait de jouer avec les nerfs de la bête, je sautais furtivement sur lui et plantait mon couteau dans l'épaule qui lui était intacte, par derrière. Il fallait une force impressionnante pour pouvoir percer la chair de ce type de créatures, mais je ne m'étais que par trop de fois entrainée. Depuis mes 18 ans, donc depuis trois ans, je ne me vouais qu'à ça, et encore plus depuis que j'avais intégré la famille des Cunningham qui m'avait recueillie. Après quelques coups acharnés et de l'aide, un autre bras était parti dans l'air. Je ne me lasserais jamais d'un tel spectacle. Il n'y avait pas de place pour les lavettes et les lâches dans ce « job », et je m'en réjouissais. Au fil des années, j'étais devenue de plus en plus froide, et cruelle. Bien sûr, je pouvais me montrer affectueuse avec les personnes qui me tenaient à cœur, mais j'agissais comme aussi fière que possible. Pour moi, la Terre était un jouet, et je m'efforçais de jouer avec tout ce que Dieu avait bien pu m'offrir. Tous les hommes, qui passaient régulièrement sous mes draps, toutes les créatures que je tuais. Quelle joie. Sans ses deux bras, le vampire était bien déconcerté, mais aussi dangereux qu'il pouvait l'être avant. Nous entreprîmes de le mettre à terre pour s'attaquer à ses jambes, paquets de muscle impressionnant je devais l'avouer, et j'étais impressionnée de la manière dont mon nouveau compagnon agissait. Parfait. Alors que je baissais ma garde, je me fis une nouvelle fois éjecter vers le mur, et était bien vite rejointe par le garçon grâce au coup de pied que nous avait envoyé la bête. En passant une main dans mes cheveux, ma main se teignais de rouge, mais ce n'était pas ce qui allait m'arrêter. La colère fondit dans mon corps et m'envoya l'adrénaline nécessaire pour achever ce monstre, et nous nous jetâmes sur lui, devant la jeune fille qui regardait le spectacle effrayée. Quelques dizaines de minutes plus tard, le monstre était démembré, et en train de brûler tranquillement. Je m'occupais de ramener la fille chez elle, sans même adresser la parole au bienheureux qui m'avait aidé, et me sentait honteuse de ne pas avoir fait le travail toute seule. Encore une croix à marquer sur mon calendrier, une proie à mon tableau de chasse. Quelle joie.


Dernière édition par Leah Fleming le Dim 15 Fév - 18:21, édité 5 fois
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Cassyope G. De Casterán
    • TERRIFIC & SADISTIC
    _ Why so serious ?

Cassyope G. De Casterán


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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyVen 13 Fév - 20:26

Welcome Aboard Miss : )
Bonne chance pour la suite de ta fiche.
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyVen 13 Fév - 21:16

    Bienvenue parmi nous =)
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Arseenah Ó Coileáin
sadistic joy •Tattoos are so old school, vampire bites are just so cool
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptySam 14 Fév - 0:27

Bienvenue Ma'mzelle (:
Bonne continuation de présentation à toi !
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptySam 14 Fév - 1:50

Je m'autorise à demander pas taper si l'on peut me réserver le personnage que je ne me le fasse pas voler, je finirai sans doute ma fiche demain, mais là je suis trop dans la compote (A)
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptySam 14 Fév - 1:52

    Aaah Leah. <3
    Hum. xD Bon Rp', et motivée hein ! =D
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptySam 14 Fév - 2:47

    Leah, je te réserve le personnage cinq jours, maximum.
    Soit jusqu'au 18 février.
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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyDim 15 Fév - 18:23

Finiii Very Happy
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Gwenaël O'Quinn

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Gwenaël O'Quinn


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MessageSujet: Re: Leah « To win you've got to stay in the game. »   Leah « To win you've got to stay in the game. » EmptyDim 15 Fév - 18:46

    Histoire bien ficelée =) j'aime bien comme tu écris.

    & bien, fiche validée Cool
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