Agyness_ mystère et solitude sont mon péché mignon [ended]

Destinée! Qu'est ce que celà pouvait bien signifier ? Depuis plus de trois cents ans, la famille Browberry ne cessait de répéter encore et encore que le destin ne cesserait de les rattraper un jour ou l'autre. Qu'il ne faudrait pas longtemps avant que leurs erreurs ne leur revienne en plein visage. Que leur esprit torturé et leur âme brisé n'était rien en comparaison de ce qui viendrait après.Tôt ou tard, il leur faudrait affronter ce qu'ils avaient tant évité, qu'ils avaient frôlé à maintes reprises et qui dorénavant, ne faisait que s'approcher, de plus en plus vite et de plus en plus fort. Personne n'a envie de revivre ses tourments, de refaire les mêmes erreurs et de réaliser à quel point il est stupide de n'avoir rien vu venir. Les regrets ne sont que l'âme même de la hantise, personne ne mérite de souffrir une deuxième fois...

Partout où le regard de Agyness se posait, des flots de souvenirs affluaient dans sa tête. Elle avait toujours aimé être seule, caractéristique qu'elle avait avait hérité de sa mère, la solitude était sa façon à elle de se voiler la face, de ne pas voir la vérité. Un moyen d'échapper à ce qu'elle était, car elle ne le désirait pas et le silence, les rêves étaient sans doute une façon de voyager dans des mondes où tout paraît plus simple, où une mélodie douce et harmonieuse accompagnerait chacun de vos pas, chacun de vos mouvements à la manière d'une berceuse. Où la splendeur et l'éternité ne semblerait qu'une simple banalité, désirable et angélique. Là où revenir en arrière et changer son passé serait possible et non dangereux. Le passé... Agyness avait voulu le modifier tellement de fois que son coeur s'en était meurtri à chaque occasion où elle avait essaye. Aujourd'hui, il fallait qu'elle y fasse face. Les erreurs du passé font souffrir, mais l'on ne doit pas les regretter.

Les yeux fixés en un point lointain, Agyness contemplait la beauté de la rivière aux couleurs bleu et argent traverser l'immense forêt qui donnait sur la magnifique villa où bientôt, elle devrait vivre. Elle n'avait déménagé qu'une fois dans sa vie, lors de la grand Inquisition. Plus jeune à cette époque, Agyness avait alors tout perdu en une seule soirée d'été, lorsque les Inquisiteurs avaient brûlé leur maison à elle et sa famille, laissant derrière eux une vague de remords, de regrets, de haine, de peine. Elle avait perdu celui qui comptait tant à ses yeux, sa moitié ainsi que son destin. Elle ne pourrait plus espérer d'échapper à une nouvelle Inquisition dorénavant, plus maintenant, elle était sans cesse épier de toutes parts sans jamais une minute de répis. A l'école, elle suscitait les doutes et la peur. Peu de personnes la côtoyaient et elle ne cessait de fuir la foule, préférant la solitude, s'enfonçant dans les ténèbres à chaque distance qu'elle prenait. Rien de tout celà ne ce serait produit si elle avait pû le sauver.

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Salem, Vendredi 13 Juillet 1865.


_ Ne pars pas, à deux, nous serons plus forts ! Ils ne pourront rien nous faire.

_ « Je n'ai pas le choix que de suivre ma famille Agy, ne t'en fais pas, nous serons très vite de retour. Et cette rien ne pourra plus nous séparer. Ne pleure pas, ce n'est qu'un aurevoir, et je te jure qu'il n'y en aura plus jamais d'autre. Fais moi juste la promesse de ne pas t'apitoyer sur ton sort et de ne plus jamais dire d'idioties, tel que tu vas me manquer ou que je ne suis pas assez fort pour botter les fesses à ces bons à rien d'Inquisiteurs. »

_ J'essairais, pour toi seulement ! J'ai seulement peur de te perdre. De ne plus jamais te revoir. Promets moi de revenir plus fort en échange, de me revenir comblé et en pleine forme. De ne pas mourrir...

_ « Je ne mourrais pas Agy, ne dis pas d'idioties, je te promets de te revenir aussi fort, aussi en forme que tu me le demanderas. Je t'aime et cet amour qui nous lie me rendra invincible tant que mon coeur t'appartient et que notre amour perdure. Continue à m'aimer et à espérer et il ne m'arrivera rien. Au revoir ma belle. Mais avant de partir, voici pour toi un signe de cette force que je possède et une preuve de cet éternel amour que je te porterais. »

Une larme se déposa sur le présent qu'Agyness tenait en ses mains. Un sourire apparut sur ses lèvres et les mots furent inutiles pour dire ce qu'elle ressentait en ce moment même. Cette fois ce cadeau n'était pas une simple babiole hors de prix achetée par ses parents afin de lui prouver qu'ils ne l'avaient pas oublier, ce dadeau là venait du coeur et il en portait la marque, l'odeur. Une chaîne argentée terminé par un coeur gravé des initiales des deux âmes soeurs.

_ A. B et G. S, elle est magnifique merci. Je la porterais toujours, jour et nuit, matin et soir, jamais elle ne me quittera jusqu'à ce que tu me reviennes. Et ce mirroir, le reflet de ton amour, il gardera chaque fragrance, chaque touchés que tu lui as donnés. Il gardera toute son importance, toute son humanité et immortalité avec moi. Ton visage est entièrement gravé dans ma mémoire, dans mon coeur, dans mon âme. Pars maintenant avant que tout celà ne devienne insupportable.

Ils partagèrent un dernier baiser plus long et plus sensuel qu'à l'accoutumée. Il partit souriant à sa bien aimée, lui lançant un dernier signe de la main, le sourire gravé dans son visage parfait, laissant Agyness touchait et profitait de ses présents si exquis, jamais elle n'oublierai ce moment.

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A présent, elle marchait d'un pas léger et lent sur le chemin terreux et large qui menait à la villa. Il était temps pour elle de passer à autre chose, d'oublier. Elle ne devait plus regretter.

* J'aurais dû rester avec toi, car maintenant je sais que même l'amour peut laisser un vide incompréhensible et et douloureux. Mais cet amour restera éternel je n'en doute pas, même s'il sera différent sans toi. *

Elle était décidée, décidée à oublier, à ne plus souffrir. Elle continuerait de penser à lui, mais pas avec nostalgie ni amertume, mais plus avec bonheur et souvenirs des moments passés en sa compagnie. Il était temps de lui dire au revoir, de le laisser reposer en paix. Elle prit une dernière fois la chaîne argentée dans ses mains et regarda les initiales gravées, déposa un dernier flot de larmes et laissa tomber derrière elle l'âme de celui qui l'avait aimé plus que tout au monde. Elle marcha d'un pas plus vif et plus rapide et disparut derrière l'immensité des arbres, arrivant à hauteur de sa villa, laissant son pendentif perdu dans les hautes herbes, les quatres initiales brillées à la lumière du soleil.

Agyness Browberry et Gabriel Sumper, liés pour l'éternité.