| | | • UC « Someday my pain, will mark you & Harness your blame » • &Ludwig |  |
| | | Auteur | Message |
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Ludwig R. Wolstenholme
▬ Nombre de messages : 5
▬ Pseudo/prénom : Pixie Dust/Inkheart
Date d'inscription : 17/06/2009
|  Sujet: • UC « Someday my pain, will mark you & Harness your blame » • &Ludwig Mer 17 Juin - 20:45 | |
| Promis après le bac je la finirai rapidement, j'suis juste overbookée en ce moment =s • Carte d'identité;- NOM(S) : Wolstenholme
- PRENOM(S) : Ludwig Robin
- AGE & LIEU DE NAISSANCE : 24 & Raven Gate
- EMPLOI/NIVEAU DE SCOLARITE : Médecin
- VOS/VOTRE POUVOIR(S) : Nécromancie• Et sinon ? - PSEUDO/NOM : Pixie Dust, ou Inkheart / Hélène
- AGE : 17 ans
- PERSONNALITE SUR L'AVATAR : Tom(ouneet) Sturridge
- VOTRE AVIS CONCERNANT LE FORUM : J'suis complètement amoureuse.
- OU AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : Heu je sais plus, j'allais de lien en lien dans les partenaires et j'suis tombée dessus.
- COMBIEN DE FOIS PENSEZ VOUS VENIR ICI ? 7/7 mais je pourrai pas RP tous les jours bien entendu.
- AUTRES Ce forum mérite qu'on s'en occupe, il mérite de vivre parce que c'est l'un des meilleurs forums que j'aie jamais vu ! 
- CODE : La mort n'est qu'un moment à passer, et j'suis bien d'accord :p
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| | | | Ludwig R. Wolstenholme
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Date d'inscription : 17/06/2009
| | Sujet: Re: • UC « Someday my pain, will mark you & Harness your blame » • &Ludwig Lun 22 Juin - 22:18 | |
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« Ce soir, Ludwig va rendre grâce à Dieu pour nous permettre de dîner. Ça le changera faire semblant en les articulant sans les dire à voix haute. », dit Père d'un air glacial.
Le silence se fit à table, et les huit Wolstenholme braquèrent les yeux sur moi. Je fixai mon père avec froideur, sans sourciller. Mère, nerveuse, nous regardait furtivement sans oser dire un mot. Je sentais le regard de mes frères s'intensifier, s'alourdir, devenir inquiet.
Tenir tête à Père, surtout lorsqu'il était question de religion, était définitivement proscrit. Mais j'en avais plus qu'assez de son omniprésence, de son obsession du contrôle. Je ne l'avais jamais vu sourire, ou adresser une parole bienveillante à quiconque dans cette famille, pas même ma mère. Les ordres, toujours les ordres, et l'obéissance qu'on lui devait en retour, voici ce qui nous liait à lui. Même Mère tremblait devant lui, elle qui devenait parfois son alter égo féminin.
Et ce soir, elle tremblait pour moi.
J'étais le seul à refuser ses règles. J'avais hérité de toute la rancœur de mes six grand frères, toute leur haine retenue contre l'homme qui faisait de notre vie un enfer. Mais je n'avais pas hérité de leur patience, ni de leur capacité à contenir leur rage. J'étais en réalité tout leur contraire concernant ceci : je parvenais précisément à contenir toutes mes émotions, à l'exception de celle ci.
Mère serra convulsivement le drap de la table en voyant mes lèvres rester serrées en une ligne mince, sur mon visage déjà très pâle naturellement.
Elle cherchait dans l'azur de mes yeux la petite étincelle de raison qui aurait dû subsister en moi, mais ils avaient tous contribué à l'éteindre. Et ce silence qui régnait, toujours et encore. Pourquoi s'étonnaient-ils encore que je ne parle pas ? Je répondais toujours au vide par le vide.
« Eh bien, il semblerait que Ludwig pense que ce qui s'offre à lui sur cette table soit un dû. Je vous ai trop gâté. Je vous ai offert tout ce que vous désiriez, ainsi vous n'avez nullement connu le besoin. », dit-il en me poignardant du regard, sa voix grave vibrant avec colère.
Rey me donna un coup de pied sous la table, mais cela ne servait à rien et il le savait.
« Vous en venez maintenant à renier Dieu et sa bonté ?! »
Il avait hurlé, renversant le verre de cristal qui se brisa sur le parquet en effectuant un grand mouvement de la main. Mère et Edward, qui étaient assis à ses côtés, sursautèrent, mais je demeurai impassible. Mon manque de réaction attisa sa rage, et il se leva. Elle tenta de le saisir par le bras, mais il la repoussa violemment et elle tomba, glissant sur les débris de cristal avec un cri de douleur. Aydan, Rey et Light se levèrent d'un bond pour la relever, tandis qu'Edward et Haniel se précipitèrent pour chercher de quoi nettoyer les coupures et les pansements. Seul Temperance resta à table avec moi, immobile. Il n'avait pas dit un mot de la soirée lui non plus, mais la veine sur sa tempe palpitait trop rapidement pour qu'il fusse aussi serein qu'il en avait l'air.
Il s'avança vers moi d'un pas rapide, faisant le tour de l'insupportablement longue table en quelques secondes. Il me frappa avec la paume de sa main, mais je ne sentis pratiquement pas la brûlure qui enflammait ma joue. Ma rage m'aveuglait, me privant involontairement et automatiquement de tout autre sensation.
« Ludwig Robin Wolstenholme, vous direz vos grâces ou vous coucherez dans la neige ce soir. »
« Je coucherai dans la neige, Père. »
J'entendis ma mère avoir un hoquet de frayeur, tandis que le regard de Temperance se posait sur moi. Il était fier de moi, je le savais. J'osais ce qu'aucun d'entre eux n'osait jamais, et chaque provocation à l'encontre de notre paternel était une nouvelle fierté pour lui. Les autres ne comprenaient pas mon acharnement. Aydan surtout, très attaché à notre mère, n'y voyait là qu'une façon de lui faire du mal, et je venais de le lui prouver à nouveau.
Dernière édition par Ludwig R. Wolstenholme le Sam 27 Juin - 16:45, édité 6 fois | |
| | | | Ludwig R. Wolstenholme
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Date d'inscription : 17/06/2009
| | Sujet: Re: • UC « Someday my pain, will mark you & Harness your blame » • &Ludwig Lun 22 Juin - 22:18 | |
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« Petit, si tu restes comme ça dans la neige, tu vas finir par avoir une pneumonie. Rentre à l'intérieur et excuse-toi. »
Je secouai négativement la tête, et les quatre morts éclatèrent de rire.
« Ah Marshall, ce gosse a le même tempérament que toi. »
« J'espère juste qu'il finira pas comme moi ! »
« Vu comment il est parti, d'ici la fin de la nuit il nous aura rejoints ! »
J'écartai mes bras, formant une croix noire sur la neige, puis soupirai. Les morts sont bavards, mais souvent sympathiques. J'avais appris à m'accoutumer de ces visions, et j'avais du mal à l'admettre mais excepté Raina, le seul contact humain que j'avais c'était avec eux.
« Je préfère vous rejoindre que de rentrer. »
Leira se pencha sur moi, son regard rempli de tristesse. Elle avait toujours été très maternelle, et elle me disait souvent que j'étais à ses yeux le fils qu'elle aurait dû avoir. J'avais souvent l'impression de voir la future Raina en elle. Elle avait la même délicatesse, la même douceur que Raina envers moi.
« Ton père ne veut que ton bien, Ludwig. Et ton père est ton père, tu lui dois l'obéissance. Il ne t'a pas demandé la lune. »
« Il ne mérite pas mon obéissance, Leira. C'est un despote, et comme tous les despotes il a peur de la rébellion, c'est pourquoi il nous traite si mal moi et mes frères. Il croit qu'en nous matant, il aura ce qu'il voudra. Ça a plutôt bien marché pour mes frères, et quand à ma mère... Ma mère est frappée du syndrome de Stockholm. La dernière fois que je lui ai demandé pourquoi elle restait avec lui, elle m'a répondu : il me traite bien, Ludwig. Votre père ne me bat pas et ne m'insulte pas. »
« Et donc tu crois qu'en dormant dans la neige tu vas l'empêcher de vous contrôler ainsi ? Tu es naïf mon petit Ludwig. Du haut de tes treize ans tu penses pouvoir lui prouver quelque chose ? »
Je me recroquevillai, serrant mes jambes repliées sur mon torse pour me réchauffer. Je savais bien que je ne changerais pas ma famille, mais je refusais la passivité. Il fallait qu'il comprenne que je n'étais pas à sa merci, que j'avais des droits et des libertés qui m'étaient propres. Il ne pouvait pas tout contrôler, et surtout, il ne pouvait pas me contrôler. Il l'avait appris à ses dépends, une bonne fois pour toutes, un soir de ma dix septième année.
Il était quatre heures et demie du matin. Ma voix traînait de fatigue, mes yeux se fermaient tous seuls, mais je continuais à lire. Quelques instants plus tard, la tête de Raina dodelina, glissa, puis s'appuya contre mon épaule. Elle s'était endormie, et je n'allais pas tarder à faire de même. Et effectivement, sans m'en rendre compte, le livre d'Hemingway glissa de mes mains et tomba au sol, tandis que ce qui restait de la nuit se referma sur moi.
C'était la première erreur que je commettais depuis longtemps, si j'en avais déjà commis une en sa présence. J'avais toujours réussi à garder assez de forces pour m'échapper par la fenêtre et retourner dans ma chambre avant que mon père ne se réveille et ne vérifie si nous étions bien tous dans nos chambres en train de dormir.
Bien entendu, il ne mit pas longtemps à deviner où j'étais. La porte de la chambre s'ouvrit brusquement, et nous nous réveillâmes dans un sursaut. Il entra, suivi de la mère de Raina.
« Vous voyez, quand je vous disais que ce démon serait dans la chambre de votre fille. Ce garçon est la perversion incarnée, je vous prie de me pardonner d'avoir engendré telle progéniture. Malgré toutes nos prières, il n'a jamais pu être autre chose qu'un esprit maléfique. »
La bouche de la mère de Raina s'ouvrit, sûrement pour proférer des paroles d'indulgence au vu de l'air à moitié amusé qu'elle affichait, mais Père lui fit signe de se taire.
« Non, vraiment. Voyez vous, je savais qu'un jour viendrait où il pervertirait votre fille. Et les voilà maintenant dans le péché. Que Dieu me pardonne. »
Sa voix tremblait de colère et je savais qu'il se retenait de toutes ses forces de m'attraper et de me frapper devant elles. Raina elle, fut scandalisée par « Et les voilà maintenant dans le péché. ». Elle repoussa brusquement les couvertures (peut-être pour prouver qu'elle n'était pas déshabillée), et s'exclama :
« Comment osez-vous ! Nous n'avions absolument rien fait ! Il... »
Ce fut à ce moment exact que je saisis son visage et l'embrassai. Si vous vous demandez pourquoi, c'est parce que vous n'avez pas pu voir ce que j'ai vu. Le visage de mon père se transforma, virant du blanc translucide au rouge écarlate, tandis que la mère de Raina plaqua une main sur sa bouche en retenant un éclat de rire. Il voulait me faire passer pour un pervers ? Je lui donnais la preuve en image de ce qu'il voulait. Je notai dans un coin de mon esprit que malgré mon manque d'expérience crucial en la matière, elle ne m'avait pas repoussé. En fait, c'était la première personne que j'embrassais de ma vie. J'eus beau me dire que la surprise l'avait rendue passive, lorsqu'elle me rendit mon baiser il ne me fut plus possible de parvenir à cette conclusion.
Enfin, sur le moment, je n'étais pas vraiment concentré sur ce que je faisais, mais plus sur l'expression outragée de mon père, qui semblait encore sous le choc. Du bonheur pur et intense, même si je savais que j'avais dépassé les limites cette fois. La luxure. Le pire péché aux yeux de mon père, qui avait empêché tous mes frères d'aller vers des jeunes femmes encore aujourd'hui. Il les avait dégoûtés du sexe, de l'amour même.
Je crois que ce fut ce soir là que je perdis le statut de fils aux yeux de mon père, si je l'avais déjà eu auparavant. Il entra dans une colère noire, et je ne pus sortir de ma chambre pendant une semaine et demie. Lorsque les vacances furent finies, je faisais l'aller retour de ma chambre au lycée, du lycée à ma chambre. Mais ce n'était pas un problème. Leira avait accepté de jouer les pigeons voyageurs pour moi - bien que j'eus l'impression qu'elle ne pouvait faire autrement que m'obéir d'après l'étrange sensation que je ressentis en lui demandant la première fois, et j'écrivais de longues lettres à Raina. J'avais dû d'abord m'excuser pour le baiser volé, et comme nos histoires lui manquaient, je me mis à en lui écrire.
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| | | | Ludwig R. Wolstenholme
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| | Sujet: Re: • UC « Someday my pain, will mark you & Harness your blame » • &Ludwig Jeu 2 Juil - 15:27 | |
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Sept ans ont passé. Tant qu'aucun de nous ne sera marié, Mère refuse de nous laisser nous installer ailleurs maintenant que Père est mort. Elle ne veut pas être seule dans notre manoir, ce qui peut aisément s'expliquer. Tout, absolument tout, lui rappelle mon père. Nous aussi d'ailleurs, mais il nous est plus aisé de passer outre lorsque nous sommes ensemble, mes frères et moi.
Pourtant, je voulais partir. De plus en plus isolé du reste de la famille, à cause de cet horrible don qui pèse sur moi comme un poids mort, dont je ne peux révéler le secret à personne sous peine d'être envoyé dans un asile psychiatrique, je supportais de moins en moins les réflexions de mes frères. Par exemple un soir, tandis que je parlais avec Leira, Aydan est entré dans ma chambre. Bien entendu, il ne voyait pas Leira...
« Tu parles encore tout seul, Ludwig ? », murmura-t-il, effrayé.
« Non, je récitais mon cours de biologie. », répondis-je sans une once d'hésitation dans la voix.
« Ludwig, te fous pas de moi. Mère s'inquiète pour toi. Elle m'a même dit que tu étais maudit, comme sa grand mère. »
« Comment ça, comme notre arrière-grand mère ? »
« Elle était comme toi, quand elle était jeune. Après, elle est partie de la maison et ils n'ont plus eu de nouvelles pendant des années. En fait, ce n'est que très récemment qu'ils l'ont revue. Elle va bientôt mourir. »
« Pourquoi est-elle partie ? »
« Sa mère a dit qu'elle était une enfant du diable, et elle l'a chassée. »
« Parce qu'elle parlait toute seule ? »
« Parce qu'elle parlait aux morts. »
Je me figeai.
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